Le nouveau gouvernement : vers un retour à l'atlantisme et à l'Européisme ?

Publié le par comité 31

Réaction de Jean-Pierre Chevènement à l'annonce de la composition du gouvernement 

Si le choix d'un gaulliste social à la tête du gouvernement peut paraître comme un élément de rééquilibrage, l'autonomie du Premier ministre vis à vis de Nicolas Sarkozy risque d'être réduite.

La séparation de Bercy en deux ministères serait une bonne chose, si le mot « industrie » figurait dans le portefeuille de M. Borloo. Il n'y figure malheureusement pas.

Quant à la nomination de MM. Kouchner et Jouyet aux Affaires étrangères et européennes, cette manœuvre de bas étage ne laisse augurer rien de bon pour la suite. Indépendamment de leurs personnalités attachantes, l'un et l'autre ont toujours symbolisé la droite dans la gauche. Le théoricien du devoir d'ingérence, Bernard Kouchner fournira des munitions idéologiques pour justifier l'alignement sur les Etats-Unis : a-t-on jamais vu les faibles s'ingérer dans les affaires des forts ?

Quant à Jean-Pierre Jouyet, on ne peut guère compter sur ce dévot de l'européisme qui a toujours sanctifié l'orientation libérale de la construction européenne, pour en redresser le cours.

L'ouverture de la droite vers la droite qui nichait dans la gauche ne trompera personne. Cette pseudo « ouverture » n'est en fait qu'une couverture : elle servira à justifier le retour au bercail atlantiste, les tentations néocoloniales et les dérives européistes.

Un seul aspect positif à cette manoeuvre de couverture : elle renforce la gauche en l'épurant.


 vendredi 18 mai 2007

Publié dans Économie et social

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